Décès de Jean-Pierre BLANC

Publié le par Anciens Poste aux Armées

Décès de Jean-Pierre BLANC

Et une nouvelle fois, bien tristement, il m'incombe la peine à vous informer du décès d'un de nos sociétaires en la personne de Jean-Pierre BLANC à l'âge de 79 ans, Capitaine lors de la fin de son détachement à la Poste aux armées‌.
J'avais effectué ma première mission extérieure avec lui au Liban en 1985, on avait pendant tout le séjour (6 mois) partagé le même algéco à "Camp Tara" à Nakoura et que de souvenirs ressurgissent alors...

De son temps passé sous les drapeaux pour le service de la Poste aux armées, il aura principalement fait sa carrière en Allemagne, aux FFA*. il fût affecté successivement aux BPM* de Landau, Baden-Baden, Berlin et Fribourg. Il avait, dans cette période, été affecté en mission Outre-mer (2 ans) en Polynésie-française et à Djibouti. Il aura aussi été désigné cinq fois en OPEX* : 2 fois au Liban, à Bangui, à Sarajévo et à Mostar..Il avait terminé sa carrière de postier militaire au centre de tri de Paris Tri Armées (RH*) et à l'heure de la retraite il s'était retiré dans le Lot à Luzech.

Son inhumation aura lieu vendredi 4 septembre 2020 à 16h00 en l'église St. Pierre à Luzech.


* FFA = Forces Françaises en Allemagne
*BPM = Bureau Postal Militaire
*OPEX = OPération EXtérieure
* RH = Relations Humaines


A Sens, PM, le 3 septembre 2020.

Post scriptum : Nous recevons un mail d'un de nos membres que nous vous relayons car il apporte un éclairage sur le parcours professionnel de Jean-Pierre BLANC.


""Cher Président,

Merci de m'avoir transmis cette mauvaise nouvelle qui m'a énormément attristé.

J'ai connu JP Blanc en janvier 1961, au cours de contrôleur des PTT et plus particulièrement au cours des services radioélectriques à Villejuif. Nous avions été affectés ensuite au Bureau Central Radio, où nous nous étions retrouvés deux ans plus tard à mon retour du service militaire. Nous logions dans le même hôtel tout près de notre lieu de travail. Et puis des mutations nous ont éloignés ... jusqu'à ces retrouvailles à Paris Tri Armées à la fin des années 80. Avec son épouse il était venu à la maison et nous avions ensuite répondu à son invitation à St Germain en Laye. Retiré dans son village natal de Caix nous nous étions perdus de vue. Je savais simplement qu'il était membre de notre association.

Jean-Pierre était un chic garçon: sympathique, affable, généreux, très attaché à ses racines. Son parcours à la Poste aux Armées est impressionnant de mobilités, de diversités géographiques et fonctionnelles.

Impressionnant aussi a été  le miracle qui l'a sauvé du naufrage dans l'océan Pacifique lorsqu'il était en Polynésie. Après s'être aventuré au-delà la barre de corail, il avait dérivé au gré des courants après avoir vainement appelé  aux secours. Quinze heures plus tard, après une longue nuit de détresse, les vagues le déposaient miraculeusement sur la côte pas très loin de son point de départ!

J'adresserai un message à son épouse pour l'assurer de mes pensées, de mon soutien et du souvenir que je garderai de son mari.

Avec mes sentiments les plus amicaux.

Michel Guillet""

Nous recevons un nouveau témoignage d'un camarade à Jean-Pierre BLANC qui l'a bien connu et fréquenté en des circonstances particulières :

 

La disparition de Jean Pierre nous a beaucoup attristé mon épouse et moi même.

Nous faisions partie du même groupe arrivé à la Poste aux Armées au printemps 1970 et avons tous deux été affecté au BPM 520 sous le commandement du Capitaine Talbot (dit Talbotrole) et du Lieutenant Bénichou.

Les deux familles ont rapidement sympathisé et nous avons vécu ensemble des moments absolument inoubliables à Landau.

Les mutations, réintégrations, détachements puis les retraites sont en partie à l'origine de cette perte de vue, comme c’est le cas avec d'anciens collègues, amis ou voisins de la vie courante

Les conditions vécues actuellement ne sont pas faites également pour garder des contacts.

Je profite de ce message pour moi aussi d'annoncer un décès. Il s'agit de Jean Claude MORVAN, le 14 août 2019 à fougères 

Je viens récemment de retrouver sa trace à la suite de nombreuses recherches, je n'ai pas encore réussi à contacter sa femme. 

Il était venu nous rejoindre à la Poste aux Armées, mais nous nous connaissions depuis 1956 - 1957, petits télégraphistes, à Paris 78 dans le 16eme.

Espérons que l'année 2021 qui arrive à grand pas soit plus joyeuse !

Bien amicalement

Michel Pro

Publié dans Nécrologie

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G
Je vous adresse ces quelques lignes qui concernent Jean-Pierre BLANC disparu en 2020.<br /> <br /> Jean-Pierre BLANC était mon ami, il en avait beaucoup, je sais. Je l’avais connu en Polynésie où il était responsable de l’antenne transit à FAAA. Nous avons fait une partie du séjour ensemble dans les années 70. <br /> Comme l’a signalé Michel GUILLET Jean-Pierre a réalisé bien malgré lui un exploit extraordinaire qui a eu un grand retentissement sur le Territoire. Si l’on devait faire un portrait de l’homme qu’il était, avec toutes les qualités qu’on lui reconnaissait, il faudrait s’attacher à décrire ce qui lui est arrivé ce jour-là, ce que modestement je vais m’efforcer de faire.<br /> Je regrette de te le dire, en toute amitié Michel mais il n’y a rien eu de miraculeux dans cette affaire, seuls son courage et sa détermination lui ont sauvé la vie.<br /> <br /> Je l’avais emmené avec mon épouse à la plage de PUNAUIA où le personnel du BPM avait ses habitudes. Après une petite sieste il se met à l’eau après s’être équipé des masque, palmes et tuba et tente de me rejoindre dans le lagon où j’étais depuis une demie heure. Je l’avais informé de la dangerosité d’une passe située à gauche de notre installation et dont il ne fallait surtout pas s’approcher. Deux heures plus tard je sors de l’eau et nous attendons notre Jean-Pierre qui ne revenait pas. Nous déclenchons les secours qui viennent nous retrouver sur la plage. Ils envoient une vedette un peu plus tard .La nuit était déjà tombée nous apercevions cette vedette qui passait et repassait derrière la barrière avec ses projecteurs trouant l’obscurité et fouillant la surface de la mer. En désespoir de cause nous avons quitté les lieux vers une heure du matin, ramassant ses vêtements, anéantis par l’inquiétude et déjà rongés par le chagrin. La nuit fut longue …Au matin direction le TAHONE. En arrivant j’apprends l’extraordinaire nouvelle, il est vivant ! Sorti de l’eau à 8 heures au moment d’une accalmie il a rampé sur le corail, franchi la barrière et rejoint la plage en traversant le lagon à la nage (800 m environ).Sur la route il arrête un « truck »qui le dépose un peu plus loin chez le capitaine.<br /> Rapidement emmené à l’hôpital il démarre une convalescence qui sera un peu perturbée par tous les média locaux, presse, radio, télé…par les collègues, et même par les plus hautes autorités militaires, un peu déçues quand même d’apprendre sa spécialité. Il m’a dit qu’ils s’attendaient à trouver un nageur de combat ou au moins un « fusco »(fusilier comando).En une nuit il avait perdu plusieurs kilos, et, sortant de l’eau il s’est retrouvé avec la peau plissée comme celle d’un bébé à sa naissance .Cela l’amusait beaucoup. Au cours de ses multiples tentatives de la nuit il a été roulé sur la barrière ce qui lui a occasionné d’innombrables écorchures. Lors des passages de la vedette il hurlait désespérément et parfois se lançait dans un sprint effréné dans sa direction .Il a fini par renoncer voyant que ses efforts étaient vains, après avoir copieusement injurié les marins.<br /> « J’ai essayé de me ménager, de durer jusqu’au matin où j’aurai plus de chance d’aborder. Je me suis mis sur le dos, parfois je sommeillais, vite réveillé par une vague qui me submergeait, j’avais froid, je pissais dans mes mains pour les réchauffer un peu. »<br /> <br /> Quelques mois plus tard il accueillait sa famille à PAPPETE .Sa femme et ses 4 enfants avaient failli le perdre mais après leur avoir détaillé sa mésaventure c’est un sujet qu’il abordait rarement. J’ai eu le plaisir de le retrouver beaucoup plus tard chez moi et de lui proposer une balade dans mes Cévennes à bord de mon appareil. Toujours aussi déterminé il a accepté sans hésiter.<br /> Cordialement.<br /> Raymond GARCIA.
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S
Bien triste nouvelle, j'avais travaillé avec lui au BCMC au bureau d'ordre quand il avait été promu lieutenant. Je garde le souvenir d'un bon collégue, toujours d'humeur égale. Il me semble que lors d'un de ses séjour en Polynésie ,il avait passé une nuit en mer ,emporté par le le courant du lagon. Il avait fait la Une de la Dépêche de Tahiti .Des anciens qui étaient avec lui sur ce séjour, pourraient raconter cette histoire bien mieux que moi. Il m'avait expliqué que s'il s'était sauvé de la noyade, c'était grâce à son pére, pompier dans le Lot. Son pére lui disait toujours que les gens se noyaient parce qu'ils voulaient lutter contre le courant et qu'il valait mieux se laisser porter par lui. Voilà une petite anecdote qui m'avait marqué. Toutes mes condoléances à ses proches.
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