Que sont-ils devenus ? Michel Barbier

Publié le par Anciens Poste aux Armées

Que sont-ils devenus ?   Michel Barbier

Notre amicale des anciens de la Poste aux armées est ravie de compter parmi ses sociétaires un nouvel adhérent :Michel Barbier. il a pris le temps de nous faire partager son parcours professionnel, fort étoffé et plus que varié ! Il est vrai qu'en général les postiers aux armées n'avaient pas les deux pieds dans la même Rangers.ol d’un parcours professionnel, mais pas que...
" Reçu au concours d’AEXDA, je suis affecté en août 1975 au Centre de Chèques Postaux de Paris Vaugirard immeuble Bourseuil, dans le XVieme arrondissement. Devançant l’appel sous les drapeaux suite à un report d'incorporation, je pars effectuer mon Service national en Allemagne à Trèves dès le 1er octobre 1976 pour servir au 9iéme Régiment d’Artillerie de Marine. Libéré de mes obligations militaires un an plus tard, je regagne le Centre de Chèques parisien. Je formule des vœux pour Orléans Chèques où je suis affecté quelques mois plus tard. Nostalgique de la Capitale, je formule à nouveau des vœux pour une affectation à la CNE (Caisse Nationale d’Epargne). C’est alors que je prends connaissance d’un B.O. du personnel (bulletin officiel des PTT) faisant état de détachement pour le service de la Poste aux Armées.
Je candidate aussitôt. F
ormalités accomplies, je reçois un avis favorable suite à ma demande.

  • Détaché auprès du service de la Postes aux Armées dès le printemps 1978, je reçois ma première affectation en qualité de Secrétaire de 2ème classe avec assimilation au grade d’Adjudant, me mettant ainsi à disposition du Directeur du Bureau Central Militaire C, le Commandant Dupuis.
  • Je formule des vœux en interne, ce qui me vaut plus d’un an après, une affectation au Bureau Frontière P ,où je me mets à disposition de son Directeur, le Lieutenant Malbrel. Je partagerai avec l’Adjudant-Chef Malandri les tâches dévolues au Bureau d’Ordre.
  • Lors d’une inspection au BF P, le Directeur du 2ème C.A et des F.F.A, le Lieutenant-Colonel Fréhaut du BFP, me propose lors d’une entrevue de réfléchir rapidement quant à une affectation possible dans ses services.
  • Après le repli du Bureau Frontière P de Kaiserlautern sur Trêves, j’exercerai en salle et sous la direction de son nouveau Directeur, le Lieutenant Hann. Dans le même temps, je donne ma réponse positive pour Offenbourg pour une affectation à la Direction de la Poste aux Armées du 2ème CA et des FFA.
  • En remplacement de l’adjudant-Chef Mellet, en voie d’affectation pour la 2ème CPM, je prends sa succession au Secrétariat général, sous la responsabilité du Capitaine Roffidal. Plusieurs tâches dont celle du traitement des réclamations, de l’acheminement, des reports chiffrés d’activité mensuelles des bureaux postaux militaires des FFA, le traitement du courrier arrivée/départ, la mise à jour des secteurs postaux entre autres, constitueront l’essentiel de mon activité durant près de deux ans.
  • Mes vœux ayant été formulés pour la Polynésie Française, je quitte la DPA du 2ème CA et des FFA pour regagner en 1985 sous le commandement du Capitaine Lemarquis, successivement les BPM 701 Antenne Transit sous la direction du Lieutenant Germaneau durant un an puis, le BPM 701 sous la direction du Lieutenant Taillefert.
  • A l’issue du séjour Polynésien, je regagne le BPM de Lyon Armées à l’automne 1987.
  • De nouveaux vœux formulés me permettront un retour aux FFA , sous la direction du Capitaine Picat du BPM 416 situé à Tubinguen.
  • Je regagne quelques temps plus tard, après la chute du mur de Berlin, le BPM 510 d’offenbourg, puis le Bureau Frontière H sous la direction du Commandant Roffidal.
  • Réorganisation oblige, ma dernière affectation auprès du service de la Postes aux Armées, sera celle du BF H, après que ce dernier se soit replié sur Buhl.
  • La Conséquence première de la future réunion des deux Allemagne fut une diminution progressive des forces militaires stationnées à l’ouest.
  • Anticipant cette situation, j’apprends que la Poste offrait la possibilité d’ un recrutement intense de commerciaux. La sélection devait s’effectuer après entretien devant un jury, parmi les agents désireux de se présenter. J’adressais immédiatement une lettre de motivation au Directeur Départemental du Bas-Rhin, Monsieur Aubry.
  • Convoqué devant un jury de cinq cadres supérieurs sous l’œil bienveillant du Directeur Départemental, je subis avec succès un entretien qui durera pas moins d’une heure. Peu de temps après, je reçus une lettre indiquant que ma candidature était retenue pour les deux catégories de poste à pourvoir dont l’un, dédié au service financier grand public et le second « service courrier » dédié aux entreprises. Sur les conseils avisés de l’un des membres du jury, Pierre Zillhardt alors Directeur Commercial Courrier à la Direction Départementale de la Poste du Bas-Rhin, je fis le choix du segment entreprise ce qui me valu d’être affecté au Groupement Postal des Brasseurs basé à Strasbourg-koenishoffen. Je relèverai ainsi d’un Chef des Ventes, le tout placé sous l’autorité de MR Pierre Zillhardt devenu alors Directeur du Groupement Postal des Brasseurs.
  • Promu rapidement Cadre de 1er niveau en qualité de Délégué Commercial, j'exercerais ainsi durant plus de trois années consécutives. Rompu aux techniques de vente après homologation (Learning International). Je fus ainsi amené à promouvoir entre autres, les services de collecte et remise du courrier à domicile, la logistique colis selon trois segments dont la gamme Colissimo-entreprise connue plus tard sous le nom de Dillipack, Chronopost (filiale du groupe La Poste), sans oublier TNT (également filiale du groupe), dédié aux colis hors normes. À cela s’ajoutait également et sans entrer dans les très nombreux détails, les marchés du marketing direct et indirect. Souvent remarqué pour avoir raccompagné avec succès de très nombreux challenges, je formulais de vœux pour une affectation à La Rochelle.
  • Après plus de trois ans supplémentaires sous la Direction de S Krieff, Directrice commerciale courrier, je décidais de changer de cap.
  • Entre deux, je devenais correspondant interne pour le journal Jourpost 17.
  • Affecté en qualité de Responsable transports de La Rochelle Centre de Tri, je fus cette fois confronté à la gestion du second budget départemental (après celui des salaires), celui des transports. La grande réorganisation qui se profilait me permit de travailler de concert avec la Délégation Midi-Atlantique. Je rencontrai ainsi toutes les entreprises de transports privées agissant sous contrat pour le compte de la Poste du département 17 afin de négocier pied à pied, le coût kilométrique parcouru. La mission était d’optimiser les circuits en adaptant le mode de transport. La configuration du parc fut, quant à elle intégralement revisitée afin de mieux la rentabiliser.
  • Concentration, déconcentration en lien avec chacun des bureaux de Poste du département de Charente-Maritime, telle était ma principale mission en associant qualité et optimisation, préservant ainsi l’enjeu final : le coût moyen du transport. Ajouté à cela , le suivi de la qualité de service en lien étroit avec délai d’acheminement d’un objet, soit dit et pour l’ensemble, un apprentissage permanent au cœur d’un métier en constante évolution.
  • Le temps pour moi, d’affiner ce tour d’horizon durant trois ans et de demander mon affectation à la Direction des Ressources Humaines, ce qui fut acté sous la direction de Jean-Claude David. La charge qui me fut alors confiée fut entre autres, celle délicate du recouvrement des créances impayées. Avec doigté, cette fonction consistait à récupérer les trop perçus des personnels ayant bénéficié à tort de double paiement émis par le Centre de Paie de Poitiers ou les Chefs d’établissement. Non seulement, ces créances remontaient dans le temps mais étaient restées lettres mortes et dormaient sans que personne ne s’y intéressât de prêt ou de loin. Il me fallut alors mettre en place toute une stratégie de recherche afin de localiser les bénéficiaires indélicats et leur faire parvenir un échéancier officiel. Après quelques mois de pugnacité, mes efforts furent suivis d’effets et les premiers euros, remboursés. De concert avec les syndicats, l’objet était de bien faire comprendre aux personnels concernés, qu’avec ce manque à gagner, l’institution se privait d’emplois saisonniers indispensables au bon fonctionnement de la maison, en particulier durant les vacances estivales.
  • Après quoi et reconnu pour le suivi informatisé de ces dossiers longtemps mis de côté, je fus approché par le Directeur du réseau Grand Public pour un poste de suivi d’activité des commerciaux du réseau financier. Les tableaux de bord d’une grande complexité ne me permirent pas d’envisager un avenir passionnant. Parallèlement et alors que j’entretenais d’excellents rapports avec Jean-Paul Legrand affecté aux ressources humaines au siège du groupe La Poste, j’appris que les pères ayant élevé trois enfants, dont moi, pouvaient prétendre à un départ sous condition et demander, à l’égal des femmes, une mise à la retraite anticipée. Ayant un projet personnel de développement d’une franchise, je formulais cette demande auprès de ma hiérarchie. La première demande près le Tribunal administratif ayant échoué, je fis comme bon nombre, appel de la décision devant la Cour Européenne au nom du principe d’égalité homme/femme. C’est ainsi que j’obtins de mon avocat une réponse positive, obligeant La Poste à reconnaître mon nouveau statut de retraité et du droit à percevoir immédiatement ma pension, prorata temporis, sur la base de trente sept annuités 1/2 , prenant en compte les années de traitement les plus favorables de fin de carrière.
  • Dès lors et depuis 2004, je suis retraité de cette belle Institution
  • Pour autant, j’allais pouvoir choisir mes activités futures, partagées entre l’aide ponctuelle auprès de mon épouse, propriétaire d’une boutique de décoration, de réalisations artistiques diverses allant de la réfection complète d’un appartement et sa décoration d’intérieur en passant par des séances gracieuses de coaching de jeunes gens destinés à la vente en entreprise, sans oublier la remise en état de meubles anciens via les techniques de patines et autres...
  • Un autre métier car il s’agit bien là d’un métier, que celui d’accueil en chambre d’hôtes à l’île de Re où je réside dès lors.
  • L’âge aidant, d’autres projets s’inscrivent en remplacement des précédents à savoir l’écriture... Inconditionnel du siècle des lumières, je me suis produit dans des lieux historiques régionaux. Je revisite ainsi ce qui contribuât à la richesse de la France en particulier sa langue, laquelle je transpose volontiers en alexandrins. Soucieux de la rime, je transporte ainsi les esprits du moments dans les méandres d’hier... mais la peinture reviens, tel un éternel amour sur le devant de la scène. Des projets s’affinent en vue peut être un jour, d’une exposition...
  • Soixante cinq printemps s’invitent prochainement avec une petite idée supplémentaire et pour parodier Voltaire, qui affirmait en simplicité : mieux vaut cultiver son jardin. Après celui de l’esprit lequel je poursuis, viendra celui de notre terre nourricière avec l’acquisition d’une parcelle de 2000 m2 à deux pas de mon lieu de vie, juste derrière la dune.
  • Bientôt un pied dans le jardin, tout en gardant un œil attentif en qualité d’actionnaire de deux entreprises en devenir issues du monde des star-up... là aussi, l’analyse des prises de risque ouvre un horizon riche d’enseignements divers, en particulier celui des banquiers investisseurs, comme quoi l’apprentissage est permanent.
  • Je prends également de façon très régulière, le pouls le l’Amicale de la Poste aux Armées et j’ai plaisir, via le huchet,de croiser des visages que j’ai hier, connus.
  • Je garde cependant avec fierté un certain béret orné de son macaron de la PAA et que je porte lors ce que, en mon humble qualité de porte-drapeau de mon village de La Couarde sur Mer, je me rends au monument aux morts pour les commémorations du souvenir. A ce moment précis, je rends hommage à celles et ceux de la PAA qui sont intervenus sur des théâtres d’opération en se distinguant, à l’image de l’un des nôtres sauvant une petite fille sous la mitraille alors qu’il était en détachement à la FINUL ; l’alsacien se reconnaîtra sans aucun doute, je le salue bien.
  • Merci à l’amicale des anciens de la PAA, à tous ses membres, en particulier son Président que je salue bien et que je remercie de m’avoir offert sa tribune à l’occasion de mon adhésion".                                                                                                                             -----§-----
A Sens, PM, le 16 avril 2020.

Publié dans Portraits

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